Becs d'oiseaux

Le bec de l’oiseau s’apparente à la bouche du mammifère, mais est dépourvu de dent et recouvert de corne qui repousse au fur et à mesure de son usure. Un bec sert avant tout à attraper la nourriture, mais aussi à se défendre, séduire son partenaire, nettoyer et lisser les plumes.

Sa forme traduit avant tout une adaptation au régime alimentaire de l’oiseau.

• Relier la forme du bec au régime alimentaire des oiseaux.
• Identifier les caractéristiques anatomiques (becs, pattes, doigts) des grandes familles d'oiseaux (rapace, échassier, oiseau aquatique, insectivore, granivore, herbivore).
• Introduire la théorie de l'évolution des espèces.

La forme du bec témoigne de l'adaptation au régime alimentaire.

• Le bec est court, robuste et crochu chez les rapaces pour déchiqueter la viande.
• Le bec est massif et conique chez les granivores pour broyer les graines.
• Le bec est court et fin chez les insectivores pour extraire et attraper les insectes.
• Le bec est puissant et pointu chez les piscivores pour capturer les proies.
• Le bec est large et plat chez les oiseaux aquatiques pour filtrer l'eau et brouter les herbes. 
• Le bec est allongé et fin chez les herbivores qui extraient le nectar des fleurs.

Outre la forme du bec, la position des yeux et la forme des pattes témoignent aussi de l'adaptation au mode de vie et au régime alimentaire.

La vue et l’ouïe sont les sens les plus développés chez les oiseaux. Chez les herbivores, les yeux sont disposés de chaque côté de la tête pour augmenter le champ de vision et mieux détecter les prédateurs. Chez les oiseaux carnivores, les yeux sont situés en avant pour une vision binoculaire qui permet d’évaluer précisément les vitesses et les distances. Les oiseaux chassant dans l’eau possèdent des lentilles flexibles qui corrigent la vision sous l’eau.

Les pattes des oiseaux sont recouvertes d'écailles et terminées par quatre doigts munis de griffes. La disposition varie selon les espèces. Les doigts des rapaces (serres) sont allongés, robustes et recourbés pour s'enfoncer dans les chairs. Une palmure relie les doigts des oiseaux aquatiques pour permettre le déplacement dans l'eau. Les pattes sont très allongées chez les échassiers, comme le héron, pour dominer et explorer l'espace.

C'est en comparant les différentes formes des becs des pinsons des îles Galapagos que Charles Darwin introduit sa fameuse théorie de l'évolution des espèces.

Observer et analyser en classe :

L’enseignant projette l’animation à l’ensemble de la classe. Il s’arrête sur la première image montrant les 6 têtes d'oiseau. L’objectif est d’observer et de comparer la forme des becs d'oiseaux par un jeu de questions-réponses.

• Le bec est-il identique pour chaque oiseau ?
• Décrivez chaque bec.
• Pourquoi le faucon a-t-il un bec crochu ?
• Pourquoi le moineau a-t-il un bec large et conique ?
• Pourquoi le merle a-t-il un bec court et pointu ?
• Pourquoi le héron a-t-il un bec long et pointu ?
• Pourquoi le colibri a-t-il un bec fin et long ?

L’enseignant clique sur chaque tête d'oiseau pour vérifier l’hypothèse des élèves. Il analyse la morphologie de l’oiseau sélectionné (son bec, ses pattes) et précise le rôle du bec. Il relie le bec de chaque oiseau à son régime alimentaire.

Synthèse individuelle ou par groupe :

Il est recommandé que chaque élève ou groupe d'élèves ait accés à l’animation sur un poste individuel afin de manipuler et de comprendre à son rythme les notions introduites par l’enseignant.

Pour ce travail de synthèse, l’enseignant.e aura collecté au préalable plusieurs images ou dessins de becs d'oiseau qu'il ou elle distribue aux élèves.

Les élèves doivent identifier le régime alimentaire de chaque oiseau à partir de la forme du bec. Ils doivent alors pouvoir les regrouper par famille (carnivore, piscivore ...).